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Monday, January 09, 2012

Day of action for Maoist Moroccan prisoners (French)

Mardi 13 décembre 2011 2 13 /12 /Déc /2011 16:20

Soutenons les prisonniers marocains de la Voie Démocratique Basiste MLM !
Depuis 2008, des luttes intenses sont menées au Maroc pour obtenir la
libération des prisonniers de la Voie Démocratique Basiste MLM (VDB MLM) et
d'autres détenus politiques. Ils font partie avec des syndicalistes
ouvriers, des chômeurs insurgés (Ifni) et des détenus sahraouis de tous ces
« ennemis intérieurs » réprimés par le régime réactionnaire marocain. Leur
courage et leur détermination au service des intérêts du peuple a permis à
leur lutte de dépasser les frontières du Maroc malgré le blackout
médiatique. Cette lutte résonne à travers le monde, elle sert d'exemple pour
tous ceux qui se dressent contre l'ordre injuste des capitalistes, des
féodaux, des tortionnaires.

La VDB MLM est un courant révolutionnaire né au sein de l'UNEM (Union
Nationale des Étudiants du Maroc), c'est un héritier du « front uni des
étudiants progressistes » qui existait dans les années 1970. Son idéologie
se base sur le marxisme-léninisme-maoïsme. Les militants de VDB MLM ont été
emprisonnés car ils mènent la lutte pour une éducation gratuite pour les
fils et filles du peuple, contre la « charte nationale de l'éducation »,
contre la privatisation et la militarisation des universités ; ils défendent
les droits des masses populaires dont les étudiants font majoritairement
partie, ils défendent la solidarité internationaliste, notamment avec la
Palestine occupée et avec les guerres populaires. Ils sont enfermés ou ont
connu la prison car ils sont communistes.

D'autres ont été tués. Comment ne pas évoquer le martyr Abdelrrazak El
Agadiri, membre de l'UNEM et de la VDB MLM, assassiné le 28 décembre 2008,
lors d'une manifestation de soutien au peuple de Gaza ? Le régime avait d'ailleurs
tenté de cacher sa dépouille en le sortant en catimini de l'hôpital Ibn
Tufayl. Pourtant, son combat vit toujours.

La lutte pour la libération du groupe Zahra Boudkour (emprisonnée depuis la
15 mai 2008) puis pour la camarade Ilham Hasnouni (raptée à son domicile le
12 octobre 2010) n'a pas encore totalement aboutie malgré la libération de
ces deux figures révolutionnaires et de certains de leurs camarades. Ilham
Hasnouni a succédé à Zahra Boudkour comme plus jeune prisonnière politique
du Maroc, c'est une étudiante de l'Université de Marrakech, âgée de 21 ans,
militante communiste et syndicaliste de l'UNEM. Détenue durant plus de dix
mois sans jugement, elle a été arrêtée sans mandat ni convocation préalable
et torturée début octobre 2010 pour des faits qui remontent à des
manifestations dans la cité universitaire en 2008. Des évènements similaires
eurent lieu à Fès en mars 2009. Les affrontements des étudiants avec la
police aboutirent alors à plusieurs vagues d'arrestations. Les militants
sont poursuivis pour : destruction de biens de l'état, participation à un
rassemblement non-autorisé, humiliation d'un fonctionnaire dans l'exercice
de ses fonctions, utilisation de la force et même participation à un
groupement armé.

En novembre 2011, il reste trois détenus révolutionnaires basistes qui
croupissent en prison:

Mourad Achouini, arrêté le 15 mai 2008, condamné à 4 ans de prison
Youssef Elhamdiya, arrêté le 10 octobre 2010, condamné à un an et demi ferme
Abdelhak Talhaoui, arrêté le 23 février 2011, condamné à 4 ans de prison
ferme en première instance, condamnation ramenée à 10 mois de prison ferme
devant la cour d'appel en octobre 2011.

Pour le régime, la détention sert à briser les volontés des syndicalistes et
des militants politiques. Mais le mouvement de solidarité et l'accentuation
des luttes de classe au Maroc ont transformé les prisons en lieux de
résistance et de luttes. Finalement la revendication de la libération des
prisonniers s'est élargie à tout le mouvement populaire, elle est située sur
la plateforme du « Mouvement du 20 février ». Le Maroc est, à l'instar de l'Amérique
du Sud ou de l'entité sioniste, un centre historique de torture, de
persécution et d'élimination des opposants. Il garde ce sinistre privilège.
Marx disait que quand la bourgeoisie, fut-elle la plus démocratique, est
menacée, elle foule aux pieds sa propre légalité. Kidnappings, exécutions
extrajudiciaires, meurtres de militants maquillés sont aussi des armes de
terreur utilisées dans tous les régimes qui garantissent l'ordre
impérialiste. Les pays impérialistes sont les donneurs d'ordre quand ils ne
sont pas directement les agents de la torture. La lutte pour la libération
des prisonniers politiques est donc une question de classe, c'est une lutte
internationaliste qui concerne tous ceux qui luttent pour l'émancipation des
opprimés.

Nous appelons à développer des initiatives afin d'exiger leur libération
immédiate tout en popularisant leur combat !

Vive la lutte du peuple marocain !
Liberté pour les prisonniers révolutionnaires !
A bas le régime réactionnaire marocain et l'impérialisme français !

Signataires :

Signataires : AGEN, Comité Anti-Impérialiste, Coup Pour Coup 31, Coup Pour
Coup 87, FSE, La Cause du Peuple, Libertat, OCML Voie Prolétarienne, PCmF,
PCmI (Italie), PCR Canada, Secours Rouge Arabe, SRI de Baiona Secours Rouge
de Belgique ,Maoistroad

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